Destiné à un salon de coiffure à Clairvaux-les-Lacs, cette pièce partait d’une demande assez originale : intégrer dans le meuble la forme d’une barque afin de rappeler le grand lac qui borde la commune de Clairvaux. Un projet comme on les aime où le client propose un sujet original tout en me laissant carte blanche sur la partie créative.
Ici l’enjeu était d’arriver à intégrer le meuble dans le salon de coiffure, un lieu moderne aux murs noirs mat habillés de claustra en fines lames de chêne.
Afin d’éviter de tomber dans une représentation rustique et massive de la vieille barque en bois, l’idée était ici de réduire l’objet de la barque à la simplicité de ses lignes les plus essentielles, les arcs et les courbes de sa coque qui, une fois dépourvues de toutes les lignes superflues, rappellent presque les voûtes d’ogives des cathédrales gothiques.
Ainsi allégé, le meuble s’intègre de façon subtile dans l’espace, malgré sa taille et le volume important qu’il occupe. Les arcs en chêne massif répondent au claustras qui habillent les murs du salon et le corps du meuble s’efface dans l’obscurité grâce à sa teinte noire très légèrement satinée.






Un meuble 100% local pour une cliente locale : toutes les pièces en chêne (arcs de la barque, plateaux, piètement) ont été faites à partir d’un chêne qui a poussé et a été scié ici même, aux Crozets. Les parties noires du meuble ont été faites en latté frêne teinté noir mat.
Comme d’habitude, le meuble a été conçu et fabriqué de manière artisanale à l’atelier dans le Haut-Jura.
Détails des arcs de la « barque » : la partie supérieure du meuble est composée de dix arcs qui viennent se rejoindre sur « l’étrave », pièce centrale qui forme la proue de la barque. La fabrication de ces pièces fut le principal défi technique de ce projet car leur courbure doit être millimétrée pour que l’assemblage soit possible et qu’il dure dans le temps.






Cette fois-ci, pas de cintrage à la vapeur à cause de la taille des pièces. Les arcs sont constitués de plusieurs lamelles de chêne massif contrecollées dans un moule en deux parties, de plus de deux mètres de long, usiné à la commande numérique afin d’obtenir une précision maximale.
Ce procédé prend un peu de temps car les arcs doivent être fabriqués un par un avec plusieurs jours de séchage entre chaque collage, mais assure une précision et une durabilité optimale.
